TÉMOIGNAGES
SUR
LE PÈRE
JUAN G. ARINTERO
LUIS G. ALONSO GETINO (1877-1946)
Fondateur de la revue La Ciencia Tomista [devenue Ciencia Tomista]
La présente note, écrite par le P. Vito T. Gómez García, O.P., intitulée "Recordado por su discípulo el Padre Getino, O. P.", a été publiée dans Vida Sobrenatural, Año 100, n° 731, pp. 390-392.
L'auteur se réfère à un article publié dans "La Ciencia Tomista" 46, n. 163/164, enero- abril 1937, 152-154.
Sur le P. Getino, on peut également se reporter à la courte biographie (en espagnol) qui lui est consacrée sur le site de la revue qu'il a fondée, devenue Ciencia Tomista. Il fut l'auteur de nombreux écrits, dont "Dos cantos épicos sobre Covadonga. Análisis del poema de Saldueña" (Oviedo, 1920). Il fit aussi une présentation érudite des Relaciones teológicas del Maestro Francisco de Vitoria, 1933.
"Neuf ans après la mort du P. Arintero, en 1937, le P. Luis G. Alonso Getino (1877-1946) eut l’occasion de transmettre à la postérité un témoignage, dans la droite ligne de la lecture qu’il fit de la première biographie documentée, écrite et éditée en deux volumes à Cadix un an plus tôt, par le P. Adriano Suárez.
Étant donnée l’autorité du témoin, il est opportun de souligner certains traits qui qualifient particulièrement son témoignage. Le P. Getino est entré dans l’Ordre dominicain poussé par le P. Arintero, qui venait du même village natal que lui et qui était de dix-sept ans son aîné. Plus tard, il fut son élève, aussi bien en sciences naturelles qu’en théologie. Le P. Getino enseigna ensuite à Salamanque avec le P. Arintero, il le prit comme collaborateur de premier plan dans la revue qu’il avait fondée, La Ciencia Tomista et, finalement, il fut pendant quatre ans son prieur provincial. Ces quelques éléments biographiques permettent de comprendre la qualité des sources qui étaient les siennes pour présenter ce témoignage.
Il émanait de sa physionomie humaine une robuste santé physique, bien qu’il fût affecté d’une surdité qui remontait à sa jeunesse, une volonté inébranlable, une ardeur au travail, une consécration totale à l’étude, à l’enseignement, à l’écriture. Au cours des dernières années de sa vie, il employait de nombreuses heures à la direction spirituelle, par la parole ou par l’écrit.
Le P. Getino
par Daniel Vásquez Días
(1923)
De l’étude des sciences pures il passa à l’apologétique, c'est-à-dire à la défense de la foi chrétienne, aux études bibliques, à la théologie, en particulier à la mystique. « Il fut l’un des hommes les plus prodigieux par son travail dans notre patrie ». Il vécut près de 68 ans, dans une ascension continuelle de perfection, qui passa à un certain moment par le creuset de l’héroïsme de la vertu. Il atteignit la stature de « l’homme du Christ, de l’homme transformé par la grâce de Dieu, épuré par elle, sanctifié et modèle pour tous ceux qui l’observaient ».
Personne ne l’égalait pour incarner l’idéal dominicain, dominicain qu'il était « jusqu’à la moëlle », et, pourtant, au moment de collaborer à la fondation d’une communauté religieuse, il le fit à Cantalapiedra (Salamanca) pour des moniales clarisses, « modèle, en vérité, d’une spiritualité qui devait remplir toutes les exigences d’un esprit dominicain », naturellement à partir de son propre charisme.
Il fut très dévot à saint Thomas, au point qu’il ajouta son nom au sien lors de sa profession religieuse. Néanmoins, venu du monde des sciences exactes, il considérait que le serment demandé normalement de lui être fidèle en tout était excessif. Au cours de la dernière période de sa vie, cependant, il travailla à inscrire ses conclusions dans celles du Maître Angélique ». Il s’efforça également à « fortifier ses thèses doctrinales par des textes de sainte Thérèse de Jésus et de saint Jean de la Croix » au sujet de l’unité des voies de la contemplation.
Le P. Getino mettait enfin en relief « le prodigieux apostolat de ses dernières années par des feuilles volantes éditées à des centaines de milliers d’exemplaires qui eurent une influence manifeste sur les mœurs publiques et privées ».
On retire de ces propos du P. Getino la conviction qu’il avait de la réputation de sainteté dont jouissait le P. Arintero pendant sa vie et dont il continua de jouir après sa mort.
Fr. Vito T. Gómez García, O.P.
Sevilla (España)
ARINTERIANA
Paris - France | 2024 | Tous droits réservés
Exposition en langue française de la vie et des œuvres du Père Juan González Arintero (1860-1928), restaurateur de la théologie mystique en Espagne, grand directeur d'âmes et apôtre de l'Amour Miséricordieux.
« Vous qui êtes ici, dites un Pater à mon profit.
Pour moi ferez beaucoup et vous n’y perdrez mie. »
INFORMATIONS DIVERSES