MÈRE
MARÍA AMPARO
DU
SACRÉ-CŒUR
UNE GÉNÉRATION DE SAINTS (1)
par José Eduardo Câmara de Barros Carneiro
La sainteté fut le moteur de la vie du P. Arintero et l'union à Dieu le désir le plus profond de son âme. Toute son oeuvre écrite et son travail de directeur d'âmes furent consacrés à « préparer les chemins du Seigneur ».
Sa sainteté fut en quelque sorte paternelle. Dieu lui donna de nombreux fils et filles spirituelles (1), et de saintes collaboratrices, comme Mère Esperanza de Jésus (1893-1983), fondatrice du Sanctuaire de l'Amour miséricordieux de Collevalenza (Italie), qui fut béatifiée le 31 mai 2014. Bien d'autres exemples pourraient être ajoutés, tels que les suivants.
DEUX JEUNES FILLES
Sa découverte de la théologie mystique fut liée à la direction des moniales dominicaines de Cangas de Narcea [dans les Asturies, au Sud-Ouest d'Oviedo], et particulièrement de la Soeur Pilar Fernández Berdasco, qui mourut à l'âge de vingt-quatre ans. Cette découverte fut pour lui une révélation, un appel de Dieu.
Plus tard, il rencontra celle qui fut appelée la Santina, Soeur Marie de la Reine des Apôtres, de la Société de Marie Réparatrice, morte elle aussi à l'âge de vingt-quatre ans. Il accompagna cette âme offerte à Dieu, dans sa douloureuse nuit, jusqu'à l'Union. Cette jeune fille, qu'il connaissait depuis son enfance, et l'oeuvre de la grâce en son âme, marquèrent profondément le P. Arintero. Son oeuvre écrite fait plusieurs références à cette jeune religieuse.
UNE ITALIENNE
La Vénérable Mère Madeleine du Saint-Sacrement est certainement le plus grand écrivain mystique passioniste (2) du XXe siècle, par l'importance de son oeuvre écrite, par la variété de ses styles, ses articles de spiritualité publiés dans la Revue La Vida Sobrenatural, ses écrits intimes, ses biographies, et bien d'autres écrits encore.
Elle fut profondément marquée par l'environnement spirituel du monastère passioniste de Lucques [Nord-Ouest de la Toscane], où elle était devenue religieuse, par la mémoire de sainte Gemma Galgani (1878-1903), la direction spirituelle du Vénérable Père Germain de Saint-Stanislas et la formation de la Mère Josepha.
En Espagne, elle trouva chez le P. Arintero à la fois son père spirituel et le frère de son âme. Cette union fut si forte que, dans ses écrits, elle en est venue à signer : “Passioniste-dominicaine”. Le P. Arintero ouvrit son âme à la voie que Dieu avait pour elle, son chemin comme Apôtre de l'amour et comme écrivain. Comme écrivain, il la conduisit, non pas par ses propres voies, mais par les chemins que Dieu avait tracés pour elle. Elle a elle-même aidé le P. Arintero à grandir dans cette voie de l'Amour. « Ma mission sur terre et dans les cieux est de demander la sanctification des âmes », a-t-elle écrit.
La sainteté est Amour, tel est le mot central de la spiritualité de Mère Madeleine. Ces deux âmes se sont unies sous un même idéal : faire connaître la vocation universelle à la sainteté. Elle écrit dans son Testament spirituel : « Tous les atomes de mon pauvre être sont autant de voix qui crient : Amour, amour, l'amour! Dieu est amour ». Le procès de sa béatification est bien avancé. Après la déclaration de l'héroïcité des vertus, nous n'attendons qu'un miracle pour la béatification.
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(1) "Le Père Arintero utilisa principalement deux moyens dans la direction spirituelle : les lettres, dans des proportions qui nous stupéfient aujourd'hui, et la visite annuelle qu'il essayait de faire auprès des personnes qui avaient le plus besoin d'aide. Le premier moyen supposait de réserver plusieurs heures quotidiennes à ce travail, bien qu'il essayât de réduire le temps en effectuant préalablement une lecture soulignée des écrits qu'il recevait. Dans le Procès de béatification, ont été recueillis 820 folios de lettres. (…)
Le second moyen requérait humilité, sacrifice, patience et compétence pour supporter de nombreuses rebuffades et incompréhensions. « Si je n'aimais pas tant ton âme », dit plus d'une fois le P. Arintero à sa disciple, je ne viendrais pas te rendre visite, car je ne reçois que des désagréments ». Belle image que celle du P. Arintero distribuant son temps en journées itinérantes, comme un don Quichotte du divin, pour parler de Dieu à ceux qui, l'aimant déjà, voulaient l'aimer davantage" (Familia dominicana, vol. III, Estampas de místicos, par Aa.vv, Ed. Ope, 1986, p. 163).
(2) La Congrégation de la Passion de Jésus-Christ est un ordre religieux fondé en 1720 en Italie par saint Paul de la Croix (1694-1775).
ARINTERIANA
Paris - France | 2024 | Tous droits réservés
Exposition en langue française de la vie et des œuvres du Père Juan González Arintero (1860-1928), restaurateur de la théologie mystique en Espagne, grand directeur d'âmes et apôtre de l'Amour Miséricordieux.
« Vous qui êtes ici, dites un Pater à mon profit.
Pour moi ferez beaucoup et vous n’y perdrez mie. »
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