LA SINGULIÈRE IMPORTANCE DE L'EUCHARISTIE (5 et fin)
« Celui qui veut vivre, avait-il dit auparavant dans le même texte, a où vivre et de quoi vivre ; qu’il s’approche, qu’il croie, qu’il soit incorporé, pour être vivifié. Qu’il ne soit pas indigne de l’ensemble des membres, qu’il ne soit ni corrompu ni monstrueux, qu’il ne mérite pas d’être amputé et ne soit pas un sujet de confusion pour les autres ; qu’il soit beau et bien adapté, qu’il adhère au corps, et il vivra pour Dieu de Dieu ».
Ce sacrement d’amour, centre des cœurs saints et foyer des bénédictions divines, réclame tout notre amour, toute notre reconnaissance, et nos adorations et réparations continuelles (1). Cependant, l’amour de Jésus sacramenté doit être tel que Lui-même nous le montre en ce sacrement : un amour qui n’est pas béatifique, mais un amour bienveillant, un amour de renoncement ou crucifié. Car Jésus y est présent sous forme de victime, et non pas comme un triomphateur glorieux. De la sorte, il nous demande et cause en nous un amour plein de sacrifices, pour que nous nous associons par ces derniers à son propre sacrifice (2). Et comme cet amour est méritoire au plus haut degré, les deux sources les plus riches du mérite, les deux plus grandes causes de l’accroissement spirituel, se trouvent dans l’Eucharistie, à savoir l’aliment divin et l’amour qui se sacrifie pour accomplir la volonté de Dieu.
Par ces deux moyens principalement, appuyés cependant sur tous les autres, le Corps mystique du Christ grandit, et ses différents membres se sanctifient et se perfectionnent, développant le germe de vie éternelle qu’ils ont reçu en étant incorporés à lui. ❧
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(1) « Comment se fait-il que vous soyez si seul, mon Seigneur » - s’exclama un jour la vénérable Mariana de Jesús, en allant l’adorer. Et le Seigneur lui répondit : Je suis en train de t’attendre. C’est pourquoi la sainte baronne de Hoogvorst [qui devint M. María de Jesús], ayant parfois à satisfaire à ses obligations mondaines et à participer à des cérémonies en présence de grands de ce monde, ne pouvait que se plaindre en disant : « Et LUI, qui est si seul !... abandonné au tabernacle ! ». Pour remédier autant que possible à cet abandon en lequel les mauvais chrétiens laissent le Roi du ciel et réparer les offenses continuelles qui lui sont faites, elle fut inspirée de fonder l’admirable Institut de Marie Réparatrice, chargé de remplir devant le Saint Sacrement le rôle de la Vierge au pied de la croix, afin qu’il y ait toujours des âmes pures et embrasées de charité qui, à la manière des séraphins, puissent constituer la cour de Notre-Seigneur. Cet Institut, disait-elle, « se propose de réparer autant que possible les offenses faites à la Divine Majesté et de remédier aux maux causés à l’homme par le péché. Ainsi, il s’efforce de suivre les traces de la Très Sainte Vierge, corédemptrice du genre humain par Jésus-Christ ».
(2) Avec raison, la même M. María de Jesús avertissait que « la bonne Réparatrice a besoin d’un cœur qui soit tout à Notre Seigneur ; une générosité si grande et amoureuse qu’elle ne refuse ni sacrifices ni souffrances ; une humilité très profonde devant devant Dieu et ses représentants ; un abandon total au bon vouloir divin ; une obéissance qui la fasse mourir à elle-même pour jouir de la véritable liberté (...) ; de sorte que la douceur et la charité de Jésus se trouve toujours sur ses lèvres et dans son cœur. Elle doit savoir que la Réparatrice est une victime, et les victimes ne se réservent ni ne s’économisent, mais elles se sacrifient ».
ARINTERIANA
Paris - France | 2024 | Tous droits réservés
Exposition en langue française de la vie et des œuvres du Père Juan González Arintero (1860-1928), restaurateur de la théologie mystique en Espagne, grand directeur d'âmes et apôtre de l'Amour Miséricordieux.
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Pour moi ferez beaucoup et vous n’y perdrez mie. »
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